http://fr.wikipedia.org/wiki/Amaranthe

Cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont été abandonnés par les agriculteurs en Géorgie (USA), et 50.000 autres sont gravement menacés par une « mauvaise herbe » impossible à éliminer, tandis que le phénomène s’étend à d’autres états. La cause : un gène de résistance aux herbicides ayant apparemment fait le grand bond entre la graine qu’il est censé protéger et l’amarante, une plante à la fois indésirable et envahissante…(mais qui a d’autres vertus !)

En 2004, un agriculteur de Macon, au centre de la Géorgie (à l’est des Etats-Unis), applique à ses cultures de soja un traitement herbicide auRoundup, comme il en a l’habitude. Curieusement, il remarque que certaines pousses d’amarantes (amarante réfléchie, ou Amarantus retroflexus L.), une plante parasite, n’en semblent pas incommodées… Pourtant, ce produit est élaboré à partir de glyphosphate, qui est à la fois l’herbicide le plus puissant et le plus utilisé aux Etats-Unis.

Depuis, la situation a empiré. Actuellement, et rien qu’en Géorgie, 50.000 hectares sont atteints et nombre d’agriculteurs ont été contraints d’arracher leurs mauvaises herbes à la main… quand c’est possible, considérant l’étendue des cultures. A l’épicentre du phénomène, 5.000 hectares ont été tout simplement abandonnés.

L’Amarante, la plante des Incas ! Le nom Amarante vient du grec amarantos qui signifie "qui ne flétrit pas". C’est l’une des rares fleurs à avoir donné son nom à une couleur. D’origine tropicale, cette plante porte des inflorescences de couleur rouge-pourpre, ressemblant à de longues queues, d’où le nom de "queue de renard" qui lui est souvent donnée (Amaranthus caudatus).

Faisant partie de la famille des Amarantacées, l’Amarante est une plante herbacée qui aime la lumière. Ses feuilles sont de couleur bronze ou rouge et ses fleurs sont rouges. Son panache, lui, est écarlate ou cramoisi. Elle possède une saveur épicée.

Bienfaits L’Amarante est riche en fer et en lysine.

Utilisations culinaires Les feuilles d’Amarante se cuisinent comme les épinards. On en utilise également les graines que l’on cuisine comme le quinoa nature cuit à l’eau ou cuit comme un risotto. Au même titre que le maïs et les haricots, l’amarante était une plante sacrée pour les Aztèques, qui en faisaient leur aliment principal. Bien qu’utilisée comme telle, l’amarante n’est pas vraiment une céréale : c’est une plante herbacée annuelle dont les feuilles larges et les graines minuscules sont comestibles.

Trésor aztèque : Quand on compare cette minuscule petite graine avec d’autres céréales, sa richesse nutritionnelle la place loin devant, tant quantitativement que qualitativement. En effet, l’amarante contient plus de protéines que la plupart des céréales – notamment la lysine, la méthionine et le tryptophane – et celles-ci sont de meilleure qualité car ses acides aminés sont plus équilibrés. L’amarante est une excellente source de magnésium, de fer, de phosphore, de cuivre et de zinc ; elle est une bonne source de potassium et d’acide folique, et elle contient de l’acide pantothénique, du calcium, de la riboflavine, de la vitamine B6, de la vitamine C, de la thiamine et de la niacine. Elle contient deux fois plus de fer et quatre fois plus de calcium que le blé dur. Et ...elle est totalement exempte de gluten ! (Intéressant pour les allergiques)

Sa haute teneur en lysine lui confère en outre des vertus médicinales vérifiées dans le cadre d’un traitement HIV/Sida et autres maladies débilitantes, en permettant aux patients de récupérer leur énergie.

Un plaisir à cuisiner : Cette petite graine n’exige pas que nous soyons des cuisiniers hors pairs ! Pour une cuisson "al dente", il suffit de verser un volume d’amarante dans deux volumes d’eau, sans saler, et de la cuire de la même manière que le riz. En refroidissant, les petits grains se lient tout en étant légèrement croquants, et l’on peut comparer leur texture à une sorte de semoule. Cette texture particulière la rend particulièrement intéressante à utiliser pour des préparations où l’on a besoin d’amalgamer galettes végétales ou bouchées s.... Comme sa cuisson ne dure qu’entre 20 et 30 minutes, il est tout à fait indiqué de l’ajouter à la cuisson des légumineuses ou d’une autre céréale à mi-cuisson, pour en dopper les apports nutritionnels.

Signalons encore que les grains d’amarante ne collent ni n’éclatent à la cuisson, et que leur saveur est légèrement épicée. On peut aussi les souffler, les faire germer ou les moudre en farine. Les feuilles d’amarante sont, elles aussi, excellentes pour la santé. Riches en nitrates de potassium, elles sont diététiques, rafraîchissantes, galactogènes augmentant la sécrétion lactée, et légèrement astringentes. Utilisées en décoction, elles sont extrêmement efficaces. Les feuilles sont utilisées comme l’épinard, qu’elles remplacent d’ailleurs agréablement.

L’avenir du Tiers Monde : Considérée pendant longtemps comme le légume du pauvre, l’amarante est digne de cette appellation qui pourrait bien la servir aujourd’hui dans le tiers monde...Linus Ndonga de la SPAS Kenya, affirme en effet que l’amarante est une vrai bombe nutritionnelle. Il est convaincu que l’amarante pourrait améliorer efficacement la nutrition dans les zones sèches et ce, de manière durable, et elle pourrait nourrir deux fois plus de personnes par unité de surface qu’une céréale traditionnelle. Selon lui, cette plante constitue une percée dans la lutte contre l’insécurité alimentaire du tiers monde. Jugez plutôt : l’amarante génère des rendements plus importants que d’autres plantes à graines. Elle pousse sur le sol le plus pauvre et résiste à la sécheresse, aux parasites et aux maladies. Sa culture exige donc moins de temps et d’argent, et s’avère plus écologique que celle des plantes nécessitant des pesticides. D’autre part, sa période de maturation n’est que de 45 à 75 jours, et elle ne nécessite qu’un tiers de l’eau utilisée pour d’autres plantes à graines dans des conditions de culture similaires...Qu’attend donc l’OMS pour en encourager la culture ?

Sources : Agenda plus n°198 Juin 2008 - Article de Ioanna Del Sol

Références : "Cuisiner bio mode d’emploi" de Valérie Cupillard chez La Plage, "L’encyclopédie visuelle des aliments" aux Chariots d’Or & lepotentiel.com




L’Amarante jouit d’un regain de popularité en Amérique du Nord. Elle est vendue dans les magasins d’aliments diététiques, surtout quant elle est cultivée en biologique.

La graine d’amarante est riche en protéines (surtout en lysine), lipides et en fécule. Elle était cultivée par les civilisations Mayas, Aztèques et Incas pour ses propriétés nutritives. Les graines sont aussi utilisées dans la fabrication de cosmétiques, et de colorants.

L’amarante est expérimentée au Maroc dans le cadre du projet BAFI/BYU-IAV Hassan II depuis l’automne 2001 à l’ITA de Ben Khlil, Khénifra. Un matériel diversifié constitué de 14 variétés a été testé localement. La semence multipliée a été distribuée au niveau de trois douars de la commune rurale de L’hri. Cette espèce alternative offre un grand potentiel d’adaptation.

Valeur nutritionnelle de l’amarante

L’amarante est utilisée comme une céréale. Sa saveur est légèrement épicée. La farine d’amarante rend les pâtisseries plus humides et plus sucrées. L’amarante complète bien les céréales et les légumineuses, elle contient deux fois plus de fer et quatre fois plus de calcium que le blé dur.

La feuille jeune d’amarante se consomme en légumes verts, comme les épinards. Les graines sont consommées grillées et éclatées comme du maïs soufflé, ou cuites à l’eau salée.

La farine d’amarante ne lève pas toute seule et est ajoutée à six ou huit parts de farine de blé ou de maïs pour obtenir une farine riche et nourrissante au goût de noisette.

L’amarante est exempte de gluten, elle est riche en vitamines A et B, en acide folique, en vitamine C et en minéraux tels que calcium, fer, cuivre, magnésium et phosphore. Elle est riche en protéines et contient toute la gamme des acides aminés essentiels.

Culture de l’amarante

L’amarante est une plante annuelle. Elle se caractérise par une durée de floraison allant d’août à novembre et par la beauté de ses fleurs. Les fleurs, très petites, forment parfois de longs plumets très serrés, groupés en panaches retombants. Les bractées, de couleur amarante entourant la fleur, gardent leurs fraîcheurs une fois coupées. Les tiges sont dressées ou couchées, à rameaux ascendants, glabres, de hauteur dépassant 1 mètre. Les feuilles sont alternes, à longs pétioles, glabres, à limbe clair et à bords ovales ou lancéolées.

La culture d’amarante convient particulièrement aux pays pauvres car elle est résistante à la sécheresse et facile à cultiver à la main. Le rendement peut atteindre 30 quintaux/ha. Un demi kilo de graines suffit pour ensemencer 1 ha.

L’amarante pousse bien sous la plupart des climats. Elle est particulièrement recommandée pour les régions sèches, les zones de mousson et les hautes terres tropicales. L’une des raisons qui font que l’amarante pousse bien sur des sols pauvres et infertiles est qu’elle possède des racines profondes qui lui permettent de bien explorer les différents horizons. L’amarante a aussi très peu de problèmes avec les insectes et les maladies.

L’amarante préfère être cultivé sur un terrain plat. Le lit de semence doit être bien ameubli pour bien réussir la levée. Pour un bon rendement, le sol doit aussi être maintenu humide pendant le stade jeune plantule.

Au semis, les graines peuvent être mélangées au sable et déposées le long de sillons très peu profonds. Les graines semées sont ensuite recouvertes d’une épaisseur d’un centimètre de terre. La lutte contre fourmis et termites est souvent nécessaire pendant la période de semailles (printemps - été).

L’amarante peut atteindre jusqu’à 1 à 2 mètres de hauteur, parfois plus. Elle préfère les journées ensoleillées et chaudes où elle produit davantage de graines. L’amarante cesse de croître lorsque la température descend en dessous de 8 °C. Seule Amaranthus caudatus tolère des températures plus froides.

L’amarante est récoltée 4 à 5 mois après son installation, un peu plus tard en régions froides. L’amarante est prête pour la récolte lorsque ses graines commencent à tomber par terre. A la récolte, les extrémités de la plante sont coupées et déposées sur une bâche pour sécher au soleil ou dans un endroit sec. Après quelques jours, les inflorescences sont secouées pour séparer les graines de la tige. Ensuite, un léger battage et le fanage permet de séparer les graines des enveloppes.

http://papounet-le-creusois.over-blog.com/article-30704353.html

http://geoclic.net/site/amaranthe-cereale-qualite-nutritionnelle-acides-amines-vitamines-oligo-elements.php

Il y a quelques années un ami boulanger allemand (Brot König de Miesbach Bavière) avait créé une barre énergétique à base d’amarante, pour les sportifs qui connut un bon succès. Morale de cet article : le malheur des uns (les inféodés à la chimie) peut faire le bonheur des autres. (Les pays du tiers monde, et nous avec.)